est en vrac

Oser dire « je n’ai pas peur »

17 novembre 2015

Si je vous mentais et que je vous disais que je n’ai pas peur… Faire comme l’enfant qui sommeille en nous et dire « même pas peur ». J’en suis incapable, mentir à ce point est impossible.

Alors, je profite de ces quelques lignes pour vous dire que je vous admire parce que j’ai péché, j’ai eu peur en prenant mon RER, j’ai maté tous les gens avant de monter dans mon avion pour rentrer en France, j’inspecte chaque geste suspect, je panique quand mon livreur sonne à mon interphone.

Durant quelques jours, je n’avais pas de chaines d’info en continue pour m’abreuver de la peine qui s’est abattue sur notre pays, j’étais tellement frustrée, je me sentais loin de mon pays, de ma famille, de mes proches que j’aime, des gens en général. Depuis que j’ai posé mes valises chez moi, je suis en boucle sur toutes les chaines d’info pour essayer de rattraper mon retard. Puis, il y a eu la phrase « nous sommes en guerre » et là j’ai craqué, j’ai pleuré comme une enfant à qui on annonce que le Père Noël n’existe pas. Putain, en fait la paix c’est chaud à trouver.

Je me nourris en regardant les gens qui osent sortir, je promets par sms de ne pas aller dans certains quartiers mais je bloque, je panique parce que je ne comprends plus ce qui se passe.

Alors les amis, je veux bien votre formule magique pour y arriver, pour ressortir, parce que je coince.

Mes petits, je souhaite terminer ces quelques lignes avec une touche plus légère et en profiter pour vous dire que je vous aime. Alors oui, parfois nous ne sommes pas d’accord mais je suis heureuse que nous ayons la chance de pouvoir exprimer nos opinions contraires.

Faites attention à vous et n’oubliez jamais, All you need is love !

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1 Commentaire

  • Répondre Chifoumy 24 novembre 2015 à 16 h 50 min

    Hey,

    Prend soin de toi… c’est dur dehors et ça fait peur, je pense que depuis ton article tu as réussi à mettre le bout de ton nez dehors, mais ça n’est pas simple, ça ne le sera plus pendant un moment. Finalement c’est un peu compliqué de vivre parfois… on a trop pris notre petite tranquillité pour acquise, mais on reviendra aux journées de folle insouciance et à nos nuits d’ivresse, on y arrivera, tous ensemble, même séparées de quelques tweets, promis.

    Bises sister d’anniversaire 🙂
    Cécile

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