Le binôme Nakache/Toledao revient avec Samba. En tête d’affiche, on retrouve Omar Sy et Charlotte Gainsbourg, duo que je trouve surprenant mais qui fonctionne très bien à l’écran.
Rappel du pitch :
Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots , Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour où leurs destins se croisent…Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d’imagination qu’eux ?
Fatalement, après avoir vu le film, on a envie de parler de la prestation des deux personnages principaux parce que celle-ci est juste et précise mais je tiens à souligner rapidement la qualité du jeu des deux seconds rôles interprétés par Izïa Higelin et Tahar Rahim.
Je ne vais pas vous mentir, avant d’aller voir le film j’avais peur des deux heures d’accent d’Omar S’y, peur que ça fasse vraiment cliché, surjoué, presque un peu faux et en fait on l’oublie vite, preuve de son très bon jeu d’acteur.
Le risque de tomber dans un discours très boboïsant était là, souligner les inégalités en dévoilant un monde manichéen. Et dans Samba, les deux réalisateurs évitent ce piège en proposant des personnages avec une vraie profondeur. Ils ne sont pas parfaits, loin de là, ils arrivent donc à avoir une vraie existence, une véritable épaisseur.
Au niveau de l’histoire, oui, il y des longueurs mais elles symbolisent cette annonce, 1 an avant de pouvoir faire une demande d’immigration… Tout du moins je les ai interprétées ainsi.
Il y a des vraies scènes drôles, j’ai ri de bon cœur et pas parce que j’étais mal à l’aise face à une scène ratée. Il y a des moments très émouvants, oui ça fait très bateau de dire ça mais un peu comme le personnage qu’incarne Charlotte Gainsbourg, il y a une recherche de l’émotion, la volonté de ressentir quelque chose, que notre corps réagisse et c’est ce qu’arrive à produire Samba, tant le film en lui-même que le personnage.
Une musique à tomber
Il y a quelques années un pro de la com m’a fait découvrir la musique d’un compositeur que je ne connaissais pas, Ludivico Einaudi (oui je sais, j’ai honte de l’avoir connu si tard mais faute avouée…). C’était ce compositeur qui avait déjà orchestré la BO d’Intouchables. Fière de ma connaissance de la discographie complète de mon Ludivico, j’ai eu une attache particulière à ses morceaux durant les deux heures du film. On retrouve sa « pâte », et je ne dis pas ça parce qu’il est italien, il y a ses violons, il y a ses pianos mais il y a surtout sa douceur, sa délicatesse qui sait rendre une scène encore plus belle.
Un peu à l’image du duo Sy/Gainsbourg, la BO de Samba marque des ruptures avec un titre de Stevie Wonder notamment. Ce changement rythme sert chacune des chansons et donc le film. Je ne peux valider qu’à 100% la BO.
Un film qui marque
Quand je suis ressortie du film, j’ai marché sur la plus belle avenue du monde et j’ai eu cette phrase en tête « Si jamais tu oublies qui tu es, tu peux crier ton nom et les gens penserons que tu as envie de danser ». Et je l’ai trouvé très juste. Et puis, je pensais à tout le film, ça matche entre ce personnage attachant malgré ses failles, ça matche dans la recherche de son identité, ça matche dans l’incertitude du lendemain.
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