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Et si le cinéma danois était cool ?

21 mai 2016

Pour être franche, avant le dernier Showeb, je n’y connaissais rien en cinéma danois. Pas que je sois devenue une experte depuis mais je le voyais comme un cinéma inaccessible et un peu obscur. Avec le recul, mes a priori étaient complètement infondés et je suis heureuse d’avoir pu les casser grâce à de jolies découvertes.

Afin de vous inviter dans cet univers très particulier, je vous propose 3 films qui sauront à coup sûr vous faire aimer le cinéma danois !

Men and Chicken :

Vous ne trouverez jamais un film plus barré que celui-ci, on oscille entre une comédie dramatique et un thriller pour enfin arriver à une fin qui laisse sur les fesses.
Le pitch est plutôt simple sur le papier :

A la mort de leur père, Elias et Gabriel découvrent qu’ils ont été adoptés et que leur père biologique, Evelio Thanatos, est un généticien qui travaille dans le plus grand secret sur une île mystérieuse.
Malgré leur relation houleuse, ils décident de partir ensemble à sa rencontre. Arrivés sur cette île éloignée de la civilisation, ils vont découvrir une fratrie étrange et des origines inquiétantes.
Il devient évident que, décidément, on ne choisit pas sa famille.

De l’écriture à la photo qu’à la réalisation évidemment, tout est sous contrôle et merveilleusement réussi.
Autre point remarquable dans ce film, c’est incontestablement le maquillage.
menandchicken

couvmenandchicken

Les comédiens, et particulièrement Mads Mikkelsen, ont pris le risque de s’enlaidir pour incarner des personnages plus fadas les uns que les autres. Non pas le jeu d’acteurs ne suffisait pas…

Pour apprécier ce film, il faut accepter de laisser au placard ses préjugés et se laisser porter dans ce monde complètement loufoque.

Men and Chicken débarque le 25 mai donc allez y jeter un oeil, vous verrez il mérite un très joli 7,5/10.

A War :

Pour ce film, on alterne entre le Danemark et l’Afghanistan :
Le commandant Claus M. Pedersen et ses hommes sont affectés dans une province d’Afghanistan, tandis qu’au Danemark, sa femme, Maria, tente de faire face au quotidien et d’élever seule leurs trois enfants. Au cours d’une mission de routine, les soldats sont la cible d’une grave attaque. Pour sauver ses hommes, Claus va prendre une décision qui aura de lourdes conséquences pour lui, mais également pour sa famille…

afficheawar

On s’éloigne du cinéma très manichéen qu’on voit d’ordinaire. Le film prend le temps de rentrer dans la tête des personnages. Et c’est ça le cinéma danois, on ne survole pas, on tente de tout comprendre pour mieux vibrer devant son film.

Traiter du sujet de la guerre sans prendre parti ou tomber dans le glauque à l’extrême est un véritable exercice de style et nous pouvons féliciter le réalisateur Tobias Lindholm qui maitrise cela à la perfection.

On partage le foyer familial et le terrain de guerre, nous avons donc les joies et les peines de tous les personnages, nous arrivons à comprendre les subtilités qui deviendront fondamentales dans la deuxième partie du film et c’est tout simplement brillant !

Dernier point très positif sur ce film, Pilou Asbæk est TEEEEELLEMENT canon ! C’est un Ewan McGregor, mais version scandinave, pour lui je m’engage dans l’armée quand il veut !

Ce film n’est évidemment pas tout public mais il apporte sa petite pierre à l’édifice dans la construction d’un nouveau mode de pensée et ça fait du bien de réfléchir un peu.

A War sort le 1er juin, courez-y et dites-moi si vous aussi vous lui mettez également un joli 8/10.

Les enquêtes du département V : délivrance :

J’ai vu la bande-annonce lors du Showeb, puis quelques autres minis promos et j’ai sauté sur ce film lorsqu’il fut disponible. Pourquoi je dis « disponible »? Parce que ce film n’est pas passé par la case salles obscures, il est déjà disponible en e-cinéma.

Mais de quoi parle ce film au titre aussi long ? Voici le synopsis :
Une bouteille jetée à la mer, repêchée et oubliée dans un commissariat des Highlands. A l’intérieur, un appel au secours écrit en lettres de sang et en danois. Lorsque le message échoue au Département V de la police de Copenhague, chargé des dossiers non élucidés, les années ont passé… L’imprévisible Carl Mørck, Assad, son assistant syrien au flair infaillible, et Rose, leur secrétaire, vont-ils prendre au sérieux ce SOS ?

affichedelivrance

Tiré de la série littéraire de Jussi Adler-Olsen, ce film est le troisième volet d’une saga, je n’ai pas encore vu les épisodes précédents mais c’est en projet.

Contrairement à Men and Chicken et A war, j’ai eu plus de mal à entrer dans Délivrance. Peut-être que cela venait du fait que je n’avais pas toute l’ambiance « ciné » autour de moi, je ne sais pas… Mais toujours est-il que dans  ce film, le spectateur est un peu mené à rude épreuve. Le rythme est saccadé, on avance vite puis on insiste sur des éléments. On reste longtemps sur du flou et on ne sait pas trop dans quelle direction va aller le réalisateur. Pour les spectateurs peu concentré comme moi, c’est parfois un peu compliqué de suivre et surtout de comprendre.

Encore une fois, ce film prend le temps de rentrer dans la tête de personnages… Seul petit hic, il y a BEAUCOUP de personnages donc parfois on s’y perd un peu et pire, on s’ennuie ! Bon, je vous rassure pas pendant tout le film, mais il tarde à vraiment passer la deuxième… Et quand il le fait, c’est vraiment canon ! (pour qui arrive à ne pas paniquer devant un film…)

Une fois certains blocages passés, Les enquêtes du département V : délivrance reste un assez bon thriller, parfois un peu très glauque avec des images qui te poussent à te cacher les yeux, mais c’est réussi. Ce n’est pas le film du siècle, mais il saura vous tenir en haleine jusqu’aux dernières minutes !

Ce film de Hans Petter Moland mérite un 6,5/10 et pour les curieux, il est disponible ici !

drapeau-danemarkAlors, oubliez ce que vous pensez du cinéma danois et laissez-vous aller. Ça sera l’occasion pour vous de plonger dans un cinéma très travaillé, où on prend le temps de construire des vrais personnages avec de véritables profondeurs. Autant pour Men and Chicken que A War ou Délivrance, l’histoire n’est pas cousue de fil blanc, elle surprend, gêne mais transporte toujours en dehors de nos zones de confort sans tomber dans des introspections de bobos trentenaires comme on peut trouver dans le cinéma français. Les interrogations que soulèvent ces trois films tout du moins nous font nous questionner sur NOUS et un peu moins sur JE tout en proposant des scénarios hyper travaillés.

Bon, et puis, si vous regardez pas mal de films, vous croiserez fatalement des visages familiers et vous vous sentirez hyper calés en ciné parce que, au vu des castings de ces films, visiblement il n’y a pas 100 000 comédiens danois.  🙂

Prêts pour le voyage cinématographique ?

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1 Commentaire

  • Répondre Klaus 29 mai 2016 à 1 h 06 min

    À voir aussi : Nordvest, La Chasse, et Hijacking !

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