Retour sur l’expo Papier Glacé

Depuis des années je suis fascinée par la presse et en particulier la presse féminine.

Pour me confier un peu à vous, lors de mes études, j’ai du réaliser 2 mémoires. Les deux ont porté sur ce sujet. Pour le premier, j’ai traité de la publicité dans la presse féminine haut de gamme, le second de la place de l’homme dans ce type de presse. La rédaction de chacune des conclusions a été un déchirement. J’aimais baigné au milieu de ces centaines de magazines. Mon rêve pas vraiment secret serait de donner vie à une thèse mais je n’ai de 1/ pas le sujet qui déchire, de 2/ simplement pas les compétences. Mais c’est important de rêver, non ?

Même si mes années universitaires sont désormais loin derrière moi, cet amour reste encore en moi. J’ai mes abonnements bien en route et je conserve précieusement mes numéros de Vogue. A chaque voyage à l’étranger, je rapporte un numéro du pays. C’est mon petit délire à moi. Je repense à mon entretien de sélection pour ma 5ème année. Le jury posait la même question à tous les étudiants qui postulaient à ce master, « que souhaiteriez vous faire plus tard ? », j’ai répondu avec toute ma conviction « je veux travailler au service com d’un grand magazine féminin ». Il y a 3 mois et demi se déroulait mon premier rdv en tant « qu’associée », j’étais face à l’équipe com d’un très beau magazine magazine, que dis-je #MieuxQu’unMagazineFéminin. J’allais bosser à leurs côtés, on allait créer ensemble. Ce n’est absolument pas modeste de le dire mais purée, qu’est ce que j’étais fière ! J’y étais !

A côté de cet amour passionnel, il y a l’amour physique. Je me souviens, lors de mes déménagements, je n’ai jamais eu de galère avec mes meubles. Je n’en ai pas le moindre. Non, le problème venait de mes dizaines de cartons de magazines. La raison m’a poussée à en jeter un grand nombre mais je conserve soigneusement mes Vogue. (Anna, si tu me lis je t’aime, même si tu as osé la couv’ avec Kim !).

Bref… Pourquoi je vous raconte ça ? Simplement parce que j’ai envie de vous parler d’une expo que j’ai vu il y a quelques jours. Papier Glacé au Musée de la Mode. Il y a 6/7 ans j’étais allée à l’expo Vogue que proposait la BNF. J’étais intimidée autant par l’endroit qu’est la BNF que par l’expo. Des ÉNORMOOOOORMES couvertures de Vogue étaient exposées dans les ÉNORMOOOOORMES  couloirs de la BNF. Je pense que si j’avais rencontré le Père Noel ou Jacques Chirac (mes 2 idoles masculines), je n’aurais pas été plus intimidée.

Là, ce n’était pas juste Vogue qui nous donne RDV mais carrément Condé Nast. Alors ? On en dit quoi ?

Pour être totalement sincère, ce n’est pas l’expo de l’année mais on s’y sent bien. Mon emploi du temps m’a permis d’y faire un saut en semaine donc je pense avoir eu peu de monde dans les différentes salles mais même blindée, l’organisation des pièces reste, à mon avis, complètement vivable.

Contrairement à ce qu’à proposé la BNF, les clichés sont assez petits, c’est véritablement ce que je déplore. Certaines robes sont exposées mais on ne voit pas trop le lien avec les photos exposées. J’aurais certainement donné très cher pour que ces tenues soient remplacées par exemple par les tenues que portaient les petites filles pour un Vogue d’il y a 3/4 ans, cette série avait fait scandale mais au moins, il y avait une intention artistique qui m’avait complètement fascinée.

Bon, que nous dit l’expo d’elle même ?

En vrai, je ne suis pas complètement d’accord, il manque certaines photos qui ont touchées mon petit coeur, notamment la séries citées plus tôt… J’ai le sentiment que Carine Roitfeld a été un peu écartée de cette expo mais c’est juste mon avis de fan inconditionnelle de C.R.

Cette expo n’est pas accessible à tous, la dimension pédagogique est complètement absente. Ce qui est flatteur pour les lectrices assidues.

Ce que j’ai apprécié, ce sont les petites citations parsèmées au milieu des couloirs. Comme si la philosophie Condé Nast était disséminée.

Du genre : « A fashion photograph is not a photograph of a dress, it is a photograph of woman » Liberman… Ou encore  » I always felt we were selling dreams, not clothes » Irvin Penn.

Si ça ne révêle pas l’ADN du groupe Condé Nast, je ne sais pas ce qu’il vous faut !

Alors, si vous êtes dans le quartier, laissez vous emporter une petite heure dans ce temple de la féminité pour voir la jolie couv’ de notre Vanessa nationale ou des séries plus anciennes. Vous aussi, vous aurez la réponse pour « mais comment on pouvait sublimer la mode en noir et blanc » ?

J’attends vos avis !