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On file au ciné #2

23 mars 2016

Aujourd’hui, on va parler de films sortis depuis hyper longtemps, d’autres qui sortiront dans hyper longtemps et d’autres à venir. Une seule volonté, vous proposer d’amortir vos 11€ et de passer de bons moments avec vos pop-corns.

 

Good Luck Algeria :

Je fais un grand écart stylistique en passant de Belgic à Good Luck Algeria, mais ce film est une très jolie découverte (et pas uniquement parce qu’il y a Franck Gastambide) !

Voici le pitch du film réalisé par Farid Bentoumi : Sam et Stéphane, deux amis d’enfance, conçoivent avec passion des skis haut de gamme. Soumise à une rude concurrence, leur entreprise est en péril. Pour la sauver, ils se lancent dans un pari fou : qualifier Sam aux Jeux d’hiver sous la bannière du pays d’origine de son père, l’Algérie. Au-delà de l’exploit sportif, ce défi improbable va pousser Sam à renouer avec ses racines. Au casting on retrouve Sami Bouajila, Franck Gastambide, Chiara Mastroianni, Hélène Vincent, Bouchakor ou encore Chakor Djaltia.

Pourquoi je vous parlais de grand écart en introduction ? Parce que là, Good Luck Algeria est sur la beauté, la beauté des gens, des paysages, de Grenoble en Algérie. Nous découvrons des personnages entiers, parfois complexes mais qui veulent avancer. Le réalisateur croit en l’homme et ça j’adore !

Alors oui, Good Luck Algeria est peut être plus grand public que certain film qui se veulent contemplatifs mais je préfère largement ce genre format. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, j’ai aimé pleurer devant des scènes de bonheur…

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La magie du film c’est qu’on pense voir un film sur le ski mais c’est bien au delà de ça, il y a une petite surprise qui vous prend aux tripes et vous vous retrouvez attaché à cette relation père/fils sans vous en rendre compte. La relation entre Samir et son père est à couper le souffle. Je pense avoir pleuré environ 8L de larmes mais attention, ce sont de belles larmes. Alors oui, c’est une comédie mais c’est bien plus profond que cela puisse paraitre.

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A l’issue de la projection, l’équipe du film est venue défendre leur bébé et ce fut l’occasion d’apprendre plein de choses sur Good Luck Algeria. Par exemple les scènes de neige ont été tournées en Autriche, malheureusement, seuls des plans de paysage ont été réalisés en Algérie, le pays venait de subir un attentat juste avant le tournage donc les autorisations ont été stoppées, dès lors le réalisateur a souhaité maintenir son projet de film et il a choisi le Maroc pour l’ensemble des scènes nécessitant des comédiens.

Au cours des échanges entre la salle et l’équipe, Chiara Mastroianni a eu une petite remarque qui m’a fait beaucoup sourire, elle a nous a confié que « Entendre une salle rire, je n’ai pas l’habitude » et c’est vrai, que ce film fait rire, rire du plus profond de nos coeurs de spectateur.

Pour info, sachez que Good Luck Algeria est inspiré d’une histoire vraie, celle du frère de Farid Bentoumi, ingénieur parti faire les JO à Turin. C’est d’ailleurs ce dernier qui a fait la doublure de Sami Bouajila. En parlant d’expérience sur neige, les confidences de Franck Gastambide furent quelques peu cocasses. Saviez-vous que le réalisateur de Pattaya n’était jamais parti au ski de sa vie ? Franck était donc complètement dans l’humilité puisque doublé pour plein de scène et Good Luck Algeria fut plus qu’un film mais une expérience très complète pour lui.

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Alors pour conclure sur tout cela, un Franco-algerien qui fait des skis 100% français, ça fait écho à tous les débats qui font l’actualité, et ça permet d’aller au delà des clichés ! Good Luck Algeria recherche l’apaisement, et c’est beau. On cherche pas le débat, on cherche l’amour, des peuples, des pays, des familles, des humains. La mixité est un beau mélange et c’est bien.

C’est un film plein d’amour et j’espère que vous aimerez !

En salle le 30 mars 2016

Des nouvelles de la planète Mars :

Une phrase : je suis passée tellement à côté !
Le pitch est pourtant simple :
Philippe Mars, ingénieur informaticien divorcé, essaye tant bien que mal de mener une vie tranquille, entre un fils collégien devenu subitement végétarien, une fille lycéenne obsédée par la réussite, une soeur artiste peintre aux oeuvres terriblement impudiques et une ex-femme qui bosse à la télé… L’irruption accidentelle de Jérôme, un collègue légèrement perturbé, achève de transformer son existence en chaos. Mais dans un monde qui a perdu la raison, la folie est-elle vraiment si mauvaise conseillère ?

Au casting, on retrouve François Damiens, Vincent Macaigne et Veerle Baetens. C’est Dominik Moll qui est à la réalisation, on lui doit notamment Harry un ami qui vous veut du bien.

Ça se revendique être une comédie mais j’admets ne pas avoir beaucoup rigolé. Je ne vais pas rester 2h sur ce film qui fut très compliqué et oppressant pour moi, j’ai eu comme un blocage. J’admets souffrir quand je vois un personnage qui subit, subit sa famille, subit sa vie… Parce que le problème du film est là, tout le monde impose plein de trucs au personnage de François Damiens et lui subit… J’ai frôlé la crise d’angoisse !

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Dieu merci Veerle Baetens est venue m’apporter un peu de joie. Je l’ai découverte dans un Début Prometteur de Emma Luchini et je suis immédiatement tombée amoureuse ! Dans des Nouvelles de la Planète Mars, elle maitrise à merveille le rôle de la fille complètement cinglée tout en gardant son sex-appeal légendaire.

En salle le 9 mars 2016

Belgica :

Avec le recul, je comprends pourquoi tout le monde parle de la BO de ce film. Pourquoi ? Parce que sincèrement le film laisse un goût amer dans la bouche.
Après avoir A-DO-RÉ Alabama Monroe, j’y suis allée pleine d’optimisme et je croyais énormément au film de Felix Van Groningen. J’avais aimé son regard dans son précédent long métrage… Là, j’ai du fermer les yeux… Tout était trop, trop de drogue, trop de violence, trop de sexe, trop de minutes dans le film…

Retour sur le pitch :
Jo et Frank sont frères, et comme souvent dans les familles, ces deux-là sont très différents. Jo, célibataire et passionné de musique, vient d’ouvrir son propre bar à Gand, le Belgica. Frank, père de famille à la vie bien rangée et sans surprise, propose à Jo de le rejoindre pour l’aider à faire tourner son bar. Sous l’impulsion de ce duo de choc, le Belgica devient en quelques semaines the place to be…

Je ne vais pas être un mauvaise personne donc je peux tout de même dire qu’il y a du bon et du beau mais globalement c’est très long, les scènes sont interminables. Le film dure 7h45 à l’écran, 2h07 sur le papier… On sent que Felix Van Groningen a voulu créer de la profondeur dans ses personnages mais là, c’était vraiment trop. Oui, encore trop...

Par exemple, la descente aux enfers du grand frère frôle avec le malaise à plusieurs reprises. Dans de nombreuses scènes, j’avais envie de taper le réal en lui disant « c’est bon, on a compris que le mec est devenu un gros porc plein de cocaïne et d’alcool qui couche avec plein de femmes et s’adonne à des partouzes, pas besoin de le répéter autant de fois ! » Mais non… On subit l’ensemble, on subit la lourdeur dramaturgique que souhaite vraiment transmettre Felix Van Groningen…

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Ce qui me rassure c’est que ce n’est pas moi qui suis devenue du snobe du ciné, pour tout vous dire, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas vu autant de gens sortir d’une salle alors que le film était en cours de projection.

Belgica a généré beaucoup de mal être en moi, j’ététais simplement pas bien dans mon fauteuil, j’étais gênée alors que j’étais une simple spectatrice. Tu sors de la salle dans le même état qu’un lendemain de cuite. Oh oui, ce n’est pas une compliment.

belgica

Mais je retiens malgré tout la qualité de jeu de Stef Aerts qui possède un personnage d’une sublime beauté, une B.O. qui te donne envie de te remuer et buvant un jus de pomme.

Je veux terminer sur une note positive, donc je vous glisse discrètement la B.O. de Belgica :

Belgica est une expérience, à voir si cela est accessible à tout le monde 😃

En salle le 2 mars 2016

Le voyage de Fanny :

Bon, je vous en ai déjà parlé dans mon article sur le showeb mais vu le volume de larmes généré par ce film, il mérite qu’on en reparle au moins avec cette jolie photo :

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Pour rappel, c’est un film de Lola Doillon qui suit une dizaine d’enfants juifs au milieu de la Seconde Guerre Mondiale.

Pour les amateurs de détails, voici le pitch :
Du haut de ses 12 ans, Fanny a la tête dure ! Mais c’est surtout une jeune fille courageuse qui, cachée dans un foyer loin de ses parents, s’occupe de ses deux petites sœurs. 

Devant fuir précipitamment, Fanny prend alors la tête d’un groupe de huit enfants, et s’engage dans un dangereux périple à travers la France occupée pour rejoindre la frontière Suisse.

 Entre les peurs, les fous rires partagés et les rencontres inattendues, le petit groupe fait l’apprentissage de l’indépendance et découvre la solidarité et l’amitié

Il sera en salle le 18 mai, oui je suis un peu en avance.

A très vite pour de nouvelles aventures dans les salles obscures ! 🙂

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1 Commentaire

  • Répondre Estelle 18 avril 2016 à 7 h 21 min

    J’ai loupé good luck algeria 🙁

  • Répondre à Estelle Annuler la réponse