est en vrac

Mon premier vélo de grande

18 septembre 2014

Depuis toute petite, j’ai un rapport particulier au vélo. C’est donc le moment où je vous fais plonger dans ma vie.

velorougeenfant

À l’âge de 5 ans, je vivais dans une grande maison à la campagne. J’ai donc appris à faire du vélo là-bas, au milieu de grands espaces et notamment un grand terrain où il y avait une pente avec des dalles. (dans mes souvenirs d’enfant, cette pente était beaucoup plus impressionnante que sur la photo ci-dessous). Enfant, j’étais déjà casse-coup (casse-couille). Je passais des heures à descendre cette pente dans un seul but, aller de plus en plus vite. Jusqu’au moment où il y a eu la descente de trop. La chute. Je revois encore les pédales tourner dans mon ventre. Un petit traumatisme pour moi. Ce jour là, j’ai donc décidé de ne plus jamais remonter sur un vélo. (j’ai eu tellement de leçons de morale en me disant mais c’est comme une chute de cheval, il faut remonter dessus… et bla bla bla et bla bla bli… Une enfant de 5 ans s’en fout de ce genre d’avis, elle a juste mal)

eden
Ensuite, j’ai toujours réussi à esquiver les invitations de promenades à vélo. Même pour le BSR à l’école. J’appréhendais un peu de devoir expliquer devant tous mes camarades que je ne savais pas faire de vélo. C’était un peu la honte quand même… Mais ce jour là, Dieu a été cool avec moi et a mis à ma disposition des tricycles, j’ai alors obtenu un « permis » qui n’avait absolument aucune valeur à mes yeux.

Puis, les années ont passé. Je n’ai jamais vraiment eu besoin d’un vélo, l’attention était portée ailleurs, sur le fait que je n’avais pas mon permis voiture…
Quand soudain, le drame… Je suis partie en vacances à Barcelone. J’ai 22 ans, mes premières vacances que je me paie seule avec l’argent obtenu durant mes différents stages. Un matin, on ne m’a pas trop laissé le choix, on irait au parc Güell à vélo.

Guell

Je confesse ce secret que j’avais toujours réussi à dissimuler. En retour, j’ai eu en face de moi la réaction qui s’avérait salvatrice « et bah ? C’est pas grave ? Tu vas apprendre à en faire ». A ma grande surprise, aucun jugement. (Merci Yan, ce jour là tu m’as fait un grand cadeau et a déclenché une grande passion). Je suis donc allée louer mon vélo en repartant à pieds et surtout en poussant ce maudit vélo. Je suis restée 1h dans une ruelle. A faire des allers/retours. Un mètre. puis deux. Puis cinq… Puis, j’ai roulé tout le long de la ruelle. C’était parti. Ce jour là, j’ai fait un grand tour dans Barcelone, (ce jour là je me suis également retrouvée sans chaussures, sachez qu’il n’y a pas de chausseurs autour du parc Güell). Bref… Ce mois d’aout 2007 a été le début du reste de ma vie de cycliste.

BArcelonepiedsnus

Le temps a passé. J’ai rapidement pris un abonnement Vélib’ que je renouvelle chaque année, je trouve que Paris est beaucoup plus beau quand on le regarde en pédalant.

Il y a 15 jours, j’ai enfin pu franchir un petit cap. J’ai acheté mon premier vélo de grande. Il s’appelle Bernardo. (Pour ceux qui me suivent sur Twitter et Instagram, je sais que je vous ai saoulé avec ça mais pour moi c’était très important).

BernardoTag

J’ai réalisé que depuis cet accident enfant, je n’ai plus jamais eu un vélo à moi. Celui qui nous lâche pas, celui qu’on attache en priant que personne ne nous l’abime. Jusqu’à présent je n’avais jamais osé cet investissement mais c’est chose faite, j’ai MON partenaire d’aventure.

cygnebernardo

Je savais exactement comment je voulais qu’il soit, je voulais un vélo qui fasse fille, avec un panier et surtout pas un VTT. Par ailleurs, je voulais pas quelque chose de cher, de 1 je ne roule pas sur l’or (mais sur le bitume avec Berdarno…) de 2, je voulais m’assurer d’en avoir un véritable usage, que ça soit pas un caprice qu’on utilise qu’une fois tous les 6 mois.

 

BernardoACergy

 

En 15 jours je crois qu’on a déjà parcouru pas loin de 140km, (dont 80 en 2 jours sur les routes normandes et c’était complètement foufou !)  et il me plait toujours autant.

Bernardoalacampagne

Telle une mère poule, il n’a pas encore le droit d’aller dans le local à vélos avec tous les autres. Il dort en sécurité dans mon chez moi. Et parfois, de la fenêtre de mon bureau je le regarde, avec un petit sourire, comme si avec cet achat j’avais réussi à faire un trait sur cette petite peur d’enfant, sur la honte de pas savoir faire du vélo à 20 ans.

Bernardoalamaison

Tout ça pour vous dire que je râle souvent mais j’avais envie de partager avec vous cette joie. Je constate que parfois réaliser ses rêves d’enfant ça vous détend, ça vous rend heureux. Alors n’oubliez pas d’ajouter un peu de bonheur dans vos projets et votre To Do List 🙂

 

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8 Commentaires

  • Répondre Laetitia 18 septembre 2014 à 10 h 10 min

    Je te suis sur Instagram et Twitter, et de voir Bernardo me donnait envie d’aller chercher mon vélo (qui doit avoir bien pris la poussière depuis 10 ans) dans le local. Mais alors là, j’en ai terriblement envie.
    C’est un joli article, tout en douceur. Je vous souhaite une longue « collaboration » avec Bernardo (qui est carrément canon, au passage).

    Bonne journée 🙂

    • Répondre La Fille 18 septembre 2014 à 10 h 12 min

      Merci pour ce gentil commentaire, qui je l’admets me met un peu la larme à l’oeil <3

      Belle journée et sortez votre vélo, la vie est belle sur 2 roues !

  • Répondre MK90. 8 octobre 2014 à 14 h 02 min

    Pas mal les 2 sonnettes, bien utiles dans Paris ! 😉
    Par contre il va falloir acheter un VRAI antivol (entendre par là un « U » solide), parce que le serpentin là il est à peu près aussi résistant qu’un lacet…
    (ça se trouve à moins de 20€ en grande surface spécialisée, cf. : http://www.bicycode.org/test-antivol/antivol-u-12/ )
    Ce serait dommage que Bernardo (d’ailleurs pourquoi Bernardo et pas Tornado ?!) s’envole si vite.
    Bonne route ! 🙂

  • Répondre Julie 28 mars 2015 à 22 h 37 min

    Je te suis très souvent tes billets et sur Twitter et ton histoire avec Bernardo m’a souvent donné envie de m’y remettre sans jamais franchir le pas à cause des mauvais souvenirs d’enfance et un papa mordu de cyclisme depuis la tendre enfance. Et puis dernièrement, en relisant encore ton article parce que l’idée est devenue forte. Mais quelle tannée de chercher un velo qui aille autant en ville que pour arpenter quelques petits chemins pas trop cabossés qui me plaisent :/ Si jamais tu es as des conseils et adresses pour me guider et passer le pas je suis preneuse ! : ) Et merci pour ton expérience en douceur qui, j’espère, donnera envie à d’autres comme moi.

  • Répondre Ne fais pas aux vélos ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse | Vernis de Conduire 22 avril 2015 à 10 h 48 min

    […] pourquoi je ne vous parlerais pas de Bernardo ici ? Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bernardo, c’est mon vélo. Mon amour à deux roues qui est toujours là quand j’ai besoin de faire des balades loin des […]

  • Répondre Mes 10 indispensables pour une balade à vélo  – La Fille de La Com 7 juin 2015 à 8 h 41 min

    […] Bernardo est mon meilleur ami, en hiver comme en été, on ne se quitte jamais. En ce moment, je vous avoue, on se promène beaucoup, j’ai besoin de me dépenser, de me muscler et de rouler près de l’eau. […]

  • Répondre « Dis pas merci, c*nnard ! » | Vernis de Conduire 27 août 2015 à 10 h 30 min

    […] ne sais pas pour vous mais quand je suis sur mon vélo, je suis en permanence en train de hurler (ou de marmonner) « Dis pas merci, c*nnard […]

  • Répondre Hello Francis Huskate ! | La Fille de La Com 23 mars 2017 à 8 h 45 min

    […] à me connaitre, j’adore donner des petits noms aux choses que j’achète, après Bernardo, il fallait que ce petit skate ait son identité propre,  et si elle pouvait être un peu drôle […]

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