sort

Mon bilan de Rock en Seine 2015

31 août 2015

Hier, les portes de Rock en Seine se sont fermées après 3 jours de festival.

Pour les plus curieux, vous pouvez retrouver tout le détail de la programmation sur le site de Rock en Seine.

Me concernant, j’ai fait 9 concerts lors de cette édition 2015 :
Benjamin Clementine, très à l’aise pour un jeune de 19 ans
FFS (Franz Ferdinand and Sparks), complètent fou, complètement génial
The Offspring, j’ai eu 13 ans une seconde fois
Kasabian, les narines du chanteur sont sponsorisées par Francine
Ben Howard, à ne pas écouter trop près d’une corde
Stereophonics, OH BORDEL C’ÉTAIT DINGUE !
Etienne Daho, plus rock que ce que j’imaginais
Interpol, le seul rocker qui portait un smoking
The Libertines, bon bah là je suis partie

Pour être totalement honnête, je connaissais toutes les chansons des Stereophonics, une de FFS, 4 ou 5 de Offspring, idem pour Daho, et le reste fut laborieux puisque je ne connaissais un peu rien du tout. Jugez moi.

Pour aller encore plus loin dans ces deux jours placés sous le signe de la découverte, c’était la première fois que je faisais un festival en tant que « festivalière » sans travailler, j’ai vraiment payé pour écouter.

En tant que fan de musique, j’attendais ces deux jours à Rock en Seine avec une hâte énorme. J’allais enfin pouvoir dire « ah ouais, j’y étais cette année, c’était vraiment une prog très riche ».

Bon… Comme je vous l’ai dit, je n’étais pas familière tant à l’univers du festival qu’aux artistes que j’allais écouter. C’est vierge de tout sentiments ou d’a priori que j’ai foulé les allées du parc de Saint Cloud.

Je vais donc vous livrer le ressenti d’une fille de la com qui n’est pas allée faire pipi dans les zones VIP et qui a payé pour ces deux jours.

– Même s’il ne pleut pas, il y a de la boue, j’ai dit adieu à une paire de converse (oui j’ai fait mon originale en ne portant pas mes Stan Smith)
– Le lendemain tu as mal aux cuisses à trop sautiller et à ne jamais t’asseoir (rapport à la boue)
– Le domaine est énorme et tu marches beaucoup
– The Offsprings n’ont absolument pas changé, ils ont juste pris 80kg. Sinon, ils sont vraiment bon en live, c’était un régal !
– Ah ouais, j’y étais cette année, c’était vraiment une prog très riche
– Le flot de gens est mieux géré qu’à une sortie de Stade. J’ai halluciné comme tout était fluide même pour les transports en commun
– Il y a peu de femmes sur scène
– C’est un peu comme si j’étais restée 36h devant ma chaîne hifi à écouter des chansons que je ne connaissais pas. Si les artistes sont bons (enfin presque tous…) au bout d’un moment, j’admets être montée en tension dans mon corps
– Rock en Seine te donne des courbatures
– Uber fait de la pub pour des promos sans préciser que celle-ci est uniquement réservée aux gens qui utilisent pour la première fois Leur service
– tu oublies vite ta peur de te salir et tu oses t’asseoir sur la pelouse sans herbe, juste composée de terre
– Tu fais la queue tout le temps (pour faire pipi, pour boire simplement de l’eau)
– Pendant 2 jours, j’ai vu passer des gens, passer devant moi, passer derrière moi, passer à côté… En gros, tout le monde bouge tout le temps même pendant les concerts.
– Quand on te bouscule (ou renverse une bière sur toi) on ne s’excuse pas.
– Une attention toute particulière est portée à la gestion des déchets et au tri sélectif
– Pete Doherty s’est auto-mangé
– Kelly Jones est sexy
– L’app Rock en Seine est la copie du site
– On peut être aux anges en faisant entrer un bouchon d’Evian illégalement
– C’est cool de manger une chipo en écoutant de la musique
– Tous les concerts commencent à l’heure annoncée, pour une cinglée comme moi c’est parfait

Je n’étais pas une festivalière avant vendredi et après ce weekend, j’imagine que je ne le serai plus jamais de ma vie.
Je suis une mamie pour ça, j’aime être assise pendant des concerts, j’aime avoir mon petit confort.

J’ai également réalisé que ma culture rock est pourrie. Je voyais tous les gens autour de moi qui connaissaient tous les titres et moi je me suis sentie mal à l’aise. J’etais face à ma mini culture toute naze.

Après avoir tiré des conclusions plutôt négatives, j’admets avoir été en transe devant les Stereophonics. Pour la petite histoire, je faisais partie des gens qui avaient leur billet pour leur dernier concert parisien MAIS ils avaient fini par annulé le dit concert à cause de la neige. Ça faisait donc 2 ans que j’attendais de les voir en vrai sur scène… C’est désormais chose faite ! J’ai tellement adoré que j’ai hâte de les voir plus d’1h en live, c’était presque frustrant de les laisser partir.

Vous me jugerez après ce résumé de deux jours à Rock en Seine, néanmoins, je peux comprendre l’enthousiasme qui anime ces dizaines de milliers de personnes qui viennent se payer 72h de musique. C’est plutôt positif comme état d’esprit et je me dis que la musique peut adoucir les meufs, donc, peut être qu’un jour j’arriverai à gérer tout ça comme une pro des festivals.
Mais bon, maintenant vous savez que je suis une grand-mère qui aime la musique malgré tout. J’attends simplement Pop en Seine, je serai plus à l’aise avec ma chaise pliante.

Vous aimerez certainement

2 Commentaires

  • Répondre L'autruche 2 septembre 2015 à 23 h 02 min

    Viens au Hellfest ! Ambiance chaise pliante de pêcheurs, bonne humeur, politesse et respect. 🙂

  • Répondre Jerome BAPTISTE 11 septembre 2015 à 7 h 55 min

    Bonjour
    Comme je te comprends; des festivals, j’en ai fait quelques uns, le plus souvent en temps que secouriste. Je me suis toujours demandé comment les festivaliers ne s’ennuyaient pas devant tel ou tel concert. Comment ils géraient les files d’attente devant les bars, les animations, les abreuvoirs à eau, les toilettes et comment il pouvait rester devant les crash barrières pendant 1h30 sous le soleil (ou la pluie) juste pour être les premiers à se faire écraser par la masse lorsque le concert commence.
    Cela dit, j’ai rarement observé des personnes isolées, c’est sûrement le secret, y aller en troupeau.
    Coté secouriste, c’est plus rigolo, enfin à mon goût.

  • Répondre à L'autruche Annuler la réponse