60.

60 secondes.
60 minutes.
60 jours.
60 mois.
60 ans.

Nous sommes le 6 février 2014.
J’aurais dû appeler avant de me mettre à bosser pour être dans les premières.
J’aurais dû appeler ma sœur pour lui demander « tu as pris quoi comme cadeau ? »
J’aurais dû rappeler maman pour savoir ce que je devais amener.
Nous aurions dû rire en réalisant que ma sœur et moi étions encore habillées pareil.
Nous aurions dû trinquer vers 20h.
Nous aurions dû rire très fort.
Nous aurions du trépigner pour savoir quand on offrait les cadeaux.
Nous aurions dû faire plein de photos.
Tu aurais dû faire ton sourire qui nous poussait à hurler « mais non pas ton sourire commercial »
Tu aurais dû faire ensuite le plus beau des sourires.

Nous aurions dû souffler 60 bougies.

Mais non.
Nous ne faisons rien de cela.
Nous ne pouvons pas dire « c’est la vie… ». Puisque non. Ce n’est pas la vie.

Alors nous faisons semblant.
Alors nous essayons de sourire.
Alors nous nous battons pour faire « comme si ».
Nous ne prononçons pas ce mot.
Nous savons.
Nous savons que nous savons plus rien.